L’option Langue des Signes Française : un cours très silencieux

Avant de commencer le cours, le professeur de Langue des Signes Française (LSF) demande aux élèves de bouger les tables et les chaises. Objectif : créer un demi-cercle face au tableau blanc afin que tout le monde se voit « signer ».

Après ce bruit des meubles sur le sol, le silence règne dans la salle du lycée général et technologique. « On évite l’oral au maximum« , justifie Christophe Gust, l’enseignant, qui donne ses premières indications en signant.

Le cours commence en menant une discussion autour de thèmes de la journée : l’anniversaire d’une élève, les vacances qui se profilent, les fêtes de Pâques, etc. Autant d’occasions de découvrir de nouveaux mots et de discuter ensemble.

« Nous travaillons beaucoup à partir de vidéos sous-titrées, de dessins, d’exercices par petits groupes« , explique Christophe Gust, qui tient aussi à initier ses élèves à la « culture sourde ».

Quelques lycéens s’inquiètent de signes qui se ressemblent et ont peur de se tromper : « l’expression faciale compte beaucoup« , et il ne faut pas hésiter à prononcer le mot pour donner plus de sens à son propos.

Dernièrement, Christophe Gust a demandé aux élèves de travailler à deux avec un dessin : l’un décrit le dessin en signant et l’autre dessine ce qu’il comprend. Un exercice très ludique et très formateur.